Quatre syndicats viennent de négocier la « conditionnalité » des aides qui seront accordées aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité annoncé par François Hollande.
Les syndicats CGT, CFDT, FSU et Unsa se sont mis d’accord, ce mardi, sur une revendication qu’ils portont en commun lors des grandes négociations à venir pour fixer le contenu du pacte de responsabilité avec les entreprises.
il s’agit du principe de « conditionnalité » en vertu duquel des contreparties en matière d’emplois, de salaires et de formation devront être demandées aux entreprises qui se verront accorder des « aides et des exonérations fiscales ».
Prime à l’impôt direct
Les quatre centrales signataires de cette déclaration syndicale demandent « la généralisation de ce système de conditionnalité » afin de dégager « une plus grande cohérence dans le financement et les aides apportés aux entreprises pour soutenir l’investissement et l’emploi ».
Elles réclament aussi l’ouverture d’une « grande négociation interprofessionnelle pour relancer une dynamique en faveur de l’emploi des jeunes et des seniors », mais aussi pour mette en adéquation « les exigences salariales » des travailleurs en fonction « des aides accordées à leurs employeurs ».
Enfin, elles souhaitent qu’à l’avenir, l’impôt direct soit privilégié sur les contributions indirectes, comme la TVA.
Cette déclaration commune a été publiée quelques minutes avant la conférence de presse tenues par président François Hollande à l’Elysée, au cours de laquelle il a dévoilé plusieurs mesures du pacte de responsabilité avec les entreprises.