40 PME, sélectionnées par Bercy, bénéficieront d’un accompagnement spécifique visant à accélérer leur croissance et leur permettre d’accéder au rang d’ETI (Etablissement de taille intermédiaire).
La France, contrairement à l’Allemagne, compte peu d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Ce type d’établissement constitue pourtant un remarquable levier pour l’emploi et dispose pourtant d’un important potentiel, assez équilibré : les ETI ont une bonne taille pour innover et se développer, et son aussi bien calibrées pour exporter. Un profil qui manque à l’économie française, pénalisée par la chute de son secteur industriel.
Une équipe de France de 40 PME
Aujourd’hui, environ 4 500 ETI officient sur l’ensemble du territoire. Une grande majorité, plus de 80%, compte moins de 1 000 salariés. Juridiquement, les Etablissements de Taille Intermédiaire désignent ces entreprises plus grandes que les PME (10 à 250 salariés) et dont le chiffre d’affaires se situe entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros.
Pour faciliter le passage entre ces deux statuts, le gouvernement compte mettre en place un dispositif cet année dont bénéficieront 40 PME, leaders dans leurs domaines respectifs. Cette dream team, que le ministre de l ’Economie Arnaud Montebourg a assimilé à une « équipe de France de 40 PME », se verront accorder des crédits à l’export et un soutien à l’innovation, afin de stimuler et accélérer leur croissance.
Cette sélection sera constituée à partir des fichiers établis par les Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), a indiqué Pascal Faure, de la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS).
Pour Montebourg, qui souhaite préparer le « CAC 40 de demain », la France compterait aujourd’hui un millier de champions mondiaux si, parallèlement elle augmentait son contingent d’ETI. En termes d’emplois, le potentiel se situerait à environ « un million ».