Altares vient de publier les chiffres des défaillances d’entreprises en 2013. Comme prévu, ils sont très mauvais : 63 100 faillites ont été comptabilisées sur l’ensemble de l’année. Il s’agit d’un (triste) record.
Les défaillances d’entreprises ont progressé de +3% en 2013, indique la dernière étude du cabinet Altares : avec 63 100 dépôts de bilan enregistrés sur douze mois, les chiffres se rapprochent de ceux de 2009 (63 700), première grosse année de crise économique après le krach boursier de 2008.
Les PME et TPE à bout de souffle
A l’époque, les grosses entreprises industrielles et les grands groupes, cotées en bourse et en prise direct avec les marchés financiers, essuyaient les premiers affres de la dépression. Aujourd’hui, la crise, qui semble n’en plus finir, pèse toujours sur la consommation des ménages et atteint, par ricochet, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et surtout les TPE de moins de onze salariés (il y en a un million en France).
Celles-là mêmes qui, dès 2009, sentant venir le vent du boulet, s’étaient serrées la ceinture, avaient cessé d’embaucher et geler leurs investissements. Quatre ans plus tard, ces petites structures n’ont, en l’absence de croissance, pas eu les moyens de se refaire une santé, au point d’avoir épuisé leur trésorerie. Ces PME et TPE ont atteint leurs limites en 2013.
Le petits commerçants ont particulièrement souffert : 8 500 dépôts de bilan l’an dernier, soit plus qu’en 2009. La restauration également (5 700 faillites, un record).
L’industrie est toujours en souffrance (4 400 défaillances) mais sa situation semble se stabiliser, sauf dans l’agroalimentaire (+4%).
Selon Altares, les statistiques des entreprises ne devraient guère s’améliorer en 2014 en raison des faibles niveaux de croissance (+0,9%).