De nombreux candidats qui postulent pour une formation dans une école supérieure sont attirés par les programmes Erasmus, qui leur permettent de réaliser un semestre ou une année complète à l’international. Pour répondre aux questions sur l’impact de ces mobilités sur l’insertion dans la vie professionnelle, la Commission Européenne vient de publier une étude à ce sujet.
La plupart des mobilités étudiantes concernent le programme Erasmus, qui repose sur une collaboration entre deux universités européennes. Ce programme s’adresse à différentes formations proposées par les établissements universitaires français. Par exemple, L’Ircom propose des mobilités pour sa formation en Lettres et Sciences politiques, fruits de ses partenariats avec 13 universités.
Les étudiants de l’Ircom peuvent ainsi bénéficier des échanges Erasmus pour étudier dans une université européenne, mais également d’autres échanges pour les universités en-dehors de l’Union Européennes.
L’impact sur les compétences et le savoir-être
Pour vérifier l’impact des mobilités Erasmus sur l’insertion dans la vie professionnelle des jeunes, la Commission Européenne a réalisé une enquête portant sur 80.000 répondants, publiée le 22 septembre dernier. Selon cette enquête, les mobilités dans des universités européennes ont un impact plus que positif sur la carrière des futurs professionnels.
L’étude de la Commission Européenne nous révèle également que les étudiants ayant effectué une mobilité dans une université à l’étranger font face plus facilement à de nouveaux défis et s’approprient plus rapidement la culture de l’entreprise où ils travaillent. Les échanges interuniversitaires leurs permettent également de développer leurs compétences techniques, le savoir-être, l’esprit d’initiative ainsi que leur confiance en soi. Ils ont également une meilleure connaissance de leurs forces et faiblesses.
L’insertion professionnelle et les projets entrepreneuriaux
Les étudiants ayant effectué un programme Erasmus pendant leurs études trouvent un emploi plus facilement. Leur taux d’insertion est inférieur à 23 % dans les 5 années après la fin des études.
En ce qui concerne les perspectives entrepreneuriales, 10 % d’entre eux sont devenus dirigeants et 30 % prévoient de créer leur entreprise.
Les perspectives de vivre à l’étranger
Pendant leurs études dans un autre pays, certains étudiants saisissent des opportunités pour effectuer ensuite un stage ou travailler dans une entreprise. L’étude de la Commission Européenne nous révèle que 40 % d’entre eux ont changé d’employeur ou de pays une ou plusieurs fois après l’obtention de leur diplôme. Ce pourcentage est double par rapport aux étudiants n’ayant pas effectué d’études à l’étranger.
En ce qui concerne la possibilité de se lancer dans une carrière à vie à l’étranger, 93 % des anciens étudiants Erasmus ont cette perspective. En revanche, le pourcentage des étudiants qui ont suivi leurs études uniquement dans leurs pays s’élève à 73 %.