Refroidies par l’absence de croissance, les PME françaises vont jouer de prudence avant d’investir cette année. Seules 44 % d’entre elles annoncent avoir déjà réalisé leurs projets ou ambitionnent de la faire. C’est trois points de moins par rapport à 2012.
L’économie est un grand cercle vicieux : sans investissements ni consommation, pas de croissance. Sans croissance, pas d’investissement et un pouvoir d’achat en berne.
Entrainées dans ce mauvais « karma », les PME vont investir avec prudence cette année. Prudence, c’est le mot, car, dans une enquête réalisée par BPI France, 44% d’entre elles annoncent avoir déjà fait les investissements qu’elles avaient prévus en 2014, ou bien projetteraient encore de les réaliser. Une proportion stable par rapport à 2013, qui fut, soit dit en passant, une année morte en termes d’investissements et de croissance. Mais c’est trois points de moins en comparaison de 2012.
La baisse des effectifs se poursuit dans les TPE
Dans ce contexte, il ne faut pas s’attendre à des miracles : d’ailleurs, 31% des PME interrogées anticipent une baisse des investissements cette année, alors que seules 22% prévoient le contraire.
La confiance semble pourtant meilleure : ainsi, 32% des chefs d’entreprises entrevoient une progression leur chiffre d’affaires en 2014 (+0,3% en moyenne). Du mieux à prévoir donc après les deux baisses consécutives en 2013 et 2012. Mais 28% envisagent encore un résultat négatif.
Pour BPI France, si une « accélération », même modeste, doit intervenir, elle se limitera aux secteurs d’activité situés « en amont du système productif »: services aux entreprises, transports et industrie.
Au chapitre de l’emploi, la banque publique observe que « les effectifs ont cessé de diminuer pour la première fois depuis mi-2012 », une réalité qui se vérifie surtout dans les PME exportatrices, mais beaucoup moins dans les plus petites structures.