Face à la mauvaise conjoncture, les clients repoussent au maximum leurs délais de paiement, ce qui pèse sur les trésoreries des entreprises.
C’est un cercle vicieux, propre aux périodes de crise : les difficultés de trésorerie rencontrées par les uns finissent par retomber sur celles des autres. En cause : les délais de paiement qui s’allongent. Ceux –ci désignent la période entre l’acquisition d’une marchandise et son paiement réel au fournisseur.
Selon le dernier baromètre Atradius, les délais atteindraient actuellement 35 jours en France, soit dix de plus depuis le printemps 2011. C’est un vrai problème puisque l’allongement des délais de paiement oblige les entreprises à revoir leur plan de trésorerie en attendant de recouvrer leur argent et rééquilibrer leur niveau d’encaisse. Par ailleurs, un défaut de trésorerie les pousse à privilégier le stock, au détriment des investissements.
Toujours selon Atradius, un tiers des factures serait payé avec retard (de plus de deux mois dans 12% des cas) Pire : 3 % des impayés ne seront jamais régularisés, les clients concernés étant quasiment en faillite. Ces chiffres sont d’autant plus intéressants qu’ils s’inscrivent dans un contexte particulier marqué par la fin, au 1er janvier 2012, des accords dérogatoires sur les délais de paiement.
Ceux-ci maintenaient 36 secteurs d’activité hors du plafonnement légal des délais de paiement, soit 60 jours calendaires au maximum ou de 45 jours fin de mois à compte de la date d’émission de la facture.
Toutefois, la fin programmée des accords dérogatoire pourrait être remise en cause par un amendement déposé en décembre à l’Assemblée nationale.