PME : une concertation sur la baisse du coût du Travail

Le président du Medef a obtenu de Bercy l’organisation d’une grande concertation afin de réduire le coût du travail dans les entreprises françaises. Le syndicat patronal demande une réduction d’impôts 50 milliards d’euros.

Après l’annonce des hausses fiscales pour financer la réforme des retraites, la question du coût du travail revient sur la table, comme un vieux serpent de mer. Le Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) de 20 milliards d’euros instaurée par le gouvernement socialiste en 2013 n’a visiblement pas réfreiné les appétits du Medef qui demande depuis toujours une baisse directe, viisble et massive des charges pesant sur les entreprises.

L’effort de 4 milliards demandé aux patrons pour financer les retraites donne l’occasion au Medef de remettre le couver en demandant, pour les cinq prochaines années, « une baisse de 50 milliards d’euros du coût du travail et moins 50 milliards de fiscalité en moins sur les entreprises » .

Une baisse du coût du Travail combinée au CICE

Ce lundi matin, le président du Medef Pierre Gattaz a rencontré Moscovici et son homologue du Budget Bernard Cazeneuve afin de définir le principe et les modalités d’une prochaine concertation visant à réduire les prélèvements obligatoires.

La semaine dernière, le gouvernement a évoqué un transfert partiel des cotisations liées au financement de la Branche Famille (34 milliards en tout) sur l’impôt national afin d’en décharger les entreprises. Si Bercy s’en tient à une logique de compensation du coût de la réforme de retraite, la baisse fiscale promise aux patrons ne devrait pas dépasser les 5 ou 6 milliards d’euros. On a vu que Pierre Gattaz demande beaucoup plus.

Ce lundi, le Medef demande au ministre que soit défini « le tour de table des partenaires qui participeront à cette concertation » avec « un objectif et un plan d’action, un calendrier et  une méthode » pour regarder comment la baisse de la fiscalité promise « peut évoluer, d’une meilleure visibilité et d’une standardisation, il faut qu’elle soit plus prévisible ».

En début d’année, le gouvernement a déjà lancé le Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) qui se traduit par une baisse fiscale de 4% de la masse salariale cette année et jusqu’à 6% en 2014. Un effort de 20 milliards d’euros supporté, cette fois,  par l’Etat et donc les contribuables français.

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